LE CHÂTEAU DE BOUSSAC
Monument historique classé
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Histoire du Château....
Le château de Boussac est probablement né, vers le 10ème ou le 11ème siècle, à partir d’une tour de guet en bois qui commandait le passage d’antiques voies romaines menant à Tullum ( Toul-Sainte-Croix ).
L’existence du château est avérée pour la première fois, en 1150, par une donation de terres à l’abbaye de Bonlieu, « établie au château de Boussac » (apud castrum de Botzac ). Il est vraisemblable que ce château s’articulait autour d’un donjon rectangulaire, comme il était de coutume à cette époque, avant que l’invention de l’artillerie avec boulets en pierre, vînt changer la forme de ces forteresses qui, alors, devinrent circulaires.
Au milieu du 14ème siècle, le château fut mis à mal par les troupes anglaises qui écumaient les « marches » méridionales du fragile royaume de France, et, plus tard, lors du siège que fit du château Louis de Culan en 1435.
C’est avec Jean I de Brosse (1375-1433), Maréchal de France compagnon de Jeanne d’ Arc et serviteur de Charles VII, que le château fut véritablement relevé. Le Maréchal fit reconstruire le château et pratiquer des ouvertures pour le rendre plus habitable tout en sauvegardant sa vocation défensive.
Son petit-fils, Jean III, poursuivit son œuvre de rénovation, notamment en donnant à la façade d’honneur un aspect Renaissance et en réalisant des galeries extérieures qui, le long de cette façade, reliaient les différentes tours. Ces galeries s’effondrèrent sous le poids des invités, lors du mariage du neveu de Jean IV de Brosse en 1525, faisant de nombreuses victimes.
Le château était alors ceinturé de remparts et on accédait au bâtiment principal (le château actuel) après avoir traversé deux cours successives. Un donjon carré donnait sur les deux cours. Il était de taille imposante puisque dans la description qu’il donne de Boussac, l’historien Thomas de la Thomassière relève : « il est si vaste, qu’il pourrait loger le roi et sa cour ». Ce donjon a été détruit à la Révolution.
C’est à cette période que le Château connut de nouvelles modifications. La loi du 13 Pluviôse An I ordonna la démolition des « châteaux forts ». Quelques mois plus tard, la société populaire de Lépaud dénonça le danger qu’il y aurait « à laisser subsister plus longtemps le château-fort de Boussac » qui, « par sa position pourrait facilement donner un asile aux malveillants ».
Une adjudication fut donc organisée en vue de la démolition des fortifications du château, du donjon, des remparts créneaux et même de la chapelle. Les travaux de démolition se prolongèrent jusqu’en 1803, époque à laquelle la Sous-Préfecture de Boussac s’installait dans cet édifice qui était toujours propriété privée.
Le 6 septembre 1833, la ville de Boussac qui devait loger la Sous-Préfecture et la gendarmerie acheta le château. L’acquisition incluait la suite des six tapisseries de la Dame à la Licorne qui ornaient les salons.
En 1924 la ville vendit le château au Département. En 1926, la Sous-Préfecture de Boussac fut supprimée et les gendarmes devinrent les seuls occupants de château. Ils y séjournèrent jusqu’à la veille de la guerre, durant laquelle le château accueillit des réfugiés espagnols puis des français fuyant leur domicile durant l’Exode.
Après la Libération, le château, libre de toute occupation servait de terrain de jeux aux enfants, de carrière de pierre aux pillards et de hall d’exposition durant les foires agricoles.
La commune s’émut de la dégradation rapide du bâtiment et, en 1964, proposa au Département de le lui racheter pour 1 franc symbolique, en offrant de le restaurer si les crédits qu’elle affectait à cette tâche, étaient abondés d’un même montant par l’Etat. Cette proposition fut rejetée.
En 1965, le Département vendit le château à des particuliers, Monsieur et Madame Blondeau qui, immédiatement, entreprirent de le restaurer et après, plus d’un demi-siècle d’efforts incessants et soutenus, en firent le fleuron du patrimoine creusois.